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Optimiser sa retraite en tant que notaire : stratégies et plafonds à maîtriser en 2024

Préparer sa retraite quand on est notaire : les clés pour un capital sécurisé

La profession notariale, souvent associée à une stabilité financière, n’en reste pas moins soumise aux défis de la préparation à la retraite. Entre régimes spécifiques, plafonds d’épargne et optimisation fiscale, les notaires disposent d’outils puissants pour construire un patrimoine durable. Mais comment les exploiter au mieux ? Voici un décryptage complet des mécanismes à connaître en 2024.

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1. Le régime de retraite des notaires : un système à deux vitesses

Contrairement aux salariés du privé, les notaires relèvent d’un régime autonome géré par la Caisse de Retraite et de Prévoyance des Clercs et Employés de Notaires (CRPCEN). Ce système hybride combine :

- Une retraite de base (obligatoire), calculée sur les revenus professionnels. - Une retraite complémentaire (facultative mais fortement recommandée), alimentée par des cotisations supplémentaires.

> ⚠️ À noter : Les notaires libéraux (titulaires d’office) et les collaborateurs salariés ne cotisent pas de la même manière. Les premiers doivent anticiper une baisse de revenus à l’arrêt de leur activité, d’où l’importance d’une épargne complémentaire.

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2. L’épargne retraite dédiée : PER, Madelin et autres leviers

Pour compléter leur pension, les notaires peuvent souscrire à des produits d’épargne retraite adaptés à leur statut. Voici les options phares :

🔹 Le Plan d’Épargne Retraite (PER) notarial

- Avantage fiscal : Les versements sont déductibles du revenu imposable (dans la limite des plafonds). - Flexibilité : Possibilité de choisir entre rente viagère ou capital au moment de la liquidation. - Plafond 2024 : Jusqu’à 10 % des revenus professionnels (avec un maximum de 8 fois le PASS, soit environ 360 000 € en 2024).

🔹 Le contrat Madelin (pour les indépendants)

- Public cible : Notaires libéraux et associés. - Atouts : Réduction d’impôt sur le revenu (jusqu’à 75 000 €/an de versements déductibles en 2024). - Sortie : Rente viagère obligatoire (sauf exceptions).

🔹 L’assurance-vie en complément

Bien que non spécifique à la retraite, ce placement offre une liquidité et une fiscalité avantageuse après 8 ans. Idéal pour diversifier son patrimoine.

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3. Les plafonds à ne pas dépasser : comment les calculer ?

Les notaires doivent composer avec plusieurs seuils légaux pour optimiser leur épargne sans pénalités. Voici les règles essentielles :

| Dispositif | Plafond 2024 | Conséquence en cas de dépassement | |----------------------|--------------------------------------|-----------------------------------------------| | PER notarial | 10 % des revenus (max 360 000 €) | Imposition des excédents comme revenu courant | | Contrat Madelin | 75 000 €/an | Perte du bénéfice fiscal | | Cotisations CRPCEN | 4 PASS (≈ 180 000 €/an) | Pas de droit à pension supplémentaire |

> 💡 Conseil d’expert : Pour les notaires aux revenus élevés, combiner PER + Madelin permet de maximiser les déductions fiscales tout en respectant les plafonds globaux.

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4. Stratégies pour booster son épargne retraite

Au-delà des dispositifs classiques, voici des astuces méconnues pour renforcer son capital :

Anticiper les années creuses : Les notaires peuvent lisser leurs cotisations sur plusieurs années pour éviter les pénalités en cas de baisse d’activité.

Profiter des abattements familiaux : Les conjoints collaborateurs ou associés peuvent aussi souscrire à un PER, doublant ainsi les plafonds de déduction.

Investir dans l’immobilier locatif : Les SCPI ou les LMNP offrent des revenus complémentaires défiscalisés (via le régime Censi-Bouvard ou Pinel).

Optimiser la transmission : Un donation graduelle du cabinet ou des parts sociales peut réduire la pression fiscale sur les héritiers.

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5. Erreurs à éviter absolument

Même avec les meilleurs outils, certains pièges peuvent compromettre une retraite sereine :

Négliger la diversification : Miser uniquement sur la CRPCEN ou un seul PER expose à des risques de rendement insuffisant.

Oublier les frais de gestion : Certains contrats (notamment en assurance-vie) prélèvent jusqu’à 1 %/an – à comparer systématiquement.

Liquider trop tôt : Sortir son PER avant 62 ans (sauf cas exceptionnels) entraîne une imposition à 30 % + prélèvements sociaux.

Ignorer les évolutions législatives : Les plafonds et avantages fiscaux changent chaque année (ex. : réforme des retraites 2023).

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6. Conclusion : un équilibre entre sécurité et performance

Préparer sa retraite en tant que notaire demande une stratégie sur mesure, alliant régimes obligatoires, épargne défiscalisée et investissements complémentaires. En maîtrisant les plafonds et en diversifiant ses placements, il est possible de sécuriser un niveau de vie confortable après la cessation d’activité.

📌 À retenir : - Commencez tôt pour bénéficier de l’effet cumulé des intérêts. - Consultez un conseiller en gestion de patrimoine spécialisé dans les professions réglementées. - Révisez votre stratégie tous les 3 à 5 ans pour l’adapter aux changements fiscaux.

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> 🔍 Pour aller plus loin : > - Site officiel de la CRPCEN > - Guide des placements pour notaires (Conseil Supérieur du Notariat) > - Ouvrage recommandé : « La Retraite des Professions Libérales » (Éditions Francis Lefebvre)

(Crédit image : CartoImmo)