Nouveau cap pour la gouvernance du logement en France : une experte à la tête du Conseil National de l’Habitat
Une nouvelle ère pour le logement en France : le CNH sous la direction d’Annaïg Le Meur
Par [Votre Rédaction] — Publié le [Date]
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Le paysage immobilier français s’apprête à connaître des transformations majeures. Annaïg Le Meur, figure reconnue pour son expertise en urbanisme et en politiques publiques, vient d’être désignée à la tête du Conseil National de l’Habitat (CNH). Une nomination qui ne passe pas inaperçue, tant elle symbolise une volonté de repenser la régulation des logements touristiques et d’équilibrer les dynamiques d’un marché en pleine mutation.
Qui est Annaïg Le Meur ? Un profil engagé pour un défi de taille
Ancienne haute fonctionnaire et spécialiste des questions de logement, Annaïg Le Meur a marqué son passage par des prises de position audacieuses sur :
- La crise du logement dans les métropoles, où la pression immobilière exclut de plus en plus les ménages modestes. - L’explosion des locations touristiques (Airbnb, Abritel, etc.), accusées de vider les centres-villes de leurs habitants permanents. - Les inégalités territoriales, avec des disparités croissantes entre zones tendues et territoires ruraux.
Son parcours, jalonné de collaborations avec des collectivités locales et des acteurs du secteur, en fait une candidate idéale pour piloter les réformes attendues par les professionnels comme par les citoyens.
> « Le logement est un droit fondamental, mais aussi un levier économique et social. Il est temps d’agir avec cohérence et ambition. » > — Annaïg Le Meur, lors d’une intervention récente.
Locations touristiques : vers un encadrement renforcé ?
L’un des dossiers brulants qui attend la nouvelle présidente du CNH concerne la régulation des meublés touristiques. En effet, les plateformes de location courte durée sont dans le collimateur :
✅ Des métropoles asphyxiées : Paris, Bordeaux, Lyon… Les centres-villes se transforment en disneylands pour touristes, au détriment des résidents. ✅ Une fiscalité en débat : Faut-il alourdir les taxes pour les propriétaires de meublés touristiques ? ✅ Des quotas à généraliser : Certaines villes limitent déjà la durée de location (120 jours/an à Paris), mais l’application reste inégale.
Annaïg Le Meur devra arbitrer entre : - Les intérêts des propriétaires, pour qui ces locations représentent un revenu non négligeable. - Les besoins des locataires, en quête de logements abordables. - Les attentes des collectivités, soucieuses de préserver l’équilibre de leurs territoires.
Les pistes envisagées
Selon des sources proches du dossier, plusieurs mesures pourraient être étudiées :
- Un registre national des meublés touristiques pour mieux tracer l’offre et lutter contre les fraudes. - Des sanctions renforcées pour les propriétaires ne respectant pas les règles (déclarations, quotas…). - Un dialogue avec les plateformes (Airbnb, Booking…) pour une autorégulation encadrée.
→ À lire aussi : Comment les villes européennes régulent-elles les locations touristiques ?
Quels impacts pour les acteurs du marché ?
Pour les propriétaires et investisseurs
- Une possible baisse de rentabilité si les restrictions se durcissent. - Mais aussi des opportunités : des incitations à reconvertir des meublés touristiques en logements longs séjours. - Un cadre plus clair, limitant les risques de contentieux avec les mairies.
Pour les locataires
- Un espoir de voir l’offre de logements classiques se stabiliser, voire augmenter. - Des loyers potentiellement moins sous pression dans les zones très touristiques.
Pour les collectivités
- Un outil de planification urbaine plus efficace, avec une meilleure maîtrise de la vocation des logements. - Des recettes fiscales mieux réparties, si les taxes sur les meublés touristiques sont révisées.
Les défis à relever : entre urgence et concertation
Si la nomination d’Annaïg Le Meur est saluée par de nombreux observateurs, les obstacles ne manquent pas :
⚠ La résistance des lobbies : Les plateformes de location et certains propriétaires ne manqueront pas de faire entendre leur voix. ⚠ La complexité juridique : Harmoniser les règles entre communes, départements et État relève du casse-tête. ⚠ L’acceptabilité sociale : Comment concilier attractivité touristique et droit au logement pour tous ?
« Il ne s’agit pas d’interdire, mais de réguler intelligemment pour que chacun y trouve son compte », confie un proche du ministère du Logement.
Prochaines étapes : un agenda chargé
Dans les mois à venir, le CNH devrait :
- Lancer une consultation nationale avec les maires, les associations et les professionnels.
- Présenter un rapport d’orientation d’ici la fin de l’année, avec des propositions concrètes.
- Travailler main dans la main avec le gouvernement pour intégrer ces mesures dans la prochaine loi Logement.
→ Infographie : L’évolution du parc de meublés touristiques en France depuis 2015
Conclusion : un signal fort, mais des actions attendues
La désignation d’Annaïg Le Meur à la tête du CNH envoie un message clair : la régulation du logement, et notamment des locations touristiques, est une priorité. Reste à savoir si les mesures proposées parviendront à concilier croissance économique et justice sociale, dans un contexte où les tensions sur le marché immobilier ne cessent de s’aggraver.
Une chose est sûre : les prochains mois seront décisifs pour l’avenir du logement en France.
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Crédit image : CartoImmo